CHIENS ET CHATS EN SURPOIDS : LES RISQUES POUR LEUR SANTÉ

 

Copyright © Nelly Coadic

‎Créé le 15 février 2021

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Un chiot ou un chaton potelé c’est mignon, mais arrivé à l’âge adulte, il vaut mieux quelques kilos de moins que quelques kilos de trop. Pourtant, tout comme chez les humains de nombreux chiens et chats sont en surpoids. Je ne connais pas les statistiques en France, mais aux Etats-Unis, on considère que plus de la moitié de la population canine et féline est en surpoids. Etant assez active dans le cercle de la P.A., alors que nous sommes inondés de photos d’animaux émaciés sur les réseaux sociaux, je déplore aussi de voir un grand nombre d’animaux en surpoids dans les refuges, ainsi que dans leur nouvelle famille. Je pense qu’il y a un sentiment de commisération, qui fait que beaucoup de gens veulent réparer le mal qui a été fait à ces animaux en les gavant de nourriture et de friandises.

 

Sauf une pathologie particulière comme une hypothyroïdie ou la maladie de Cushing, entre autres, le surpoids est le résultat de deux facteurs : trop de nourriture et pas assez d'exercice !

 

Nos animaux de compagnie apprennent bien plus vite à nous cerner et à exploiter nos faiblesses, que nous n’apprenons à les comprendre. Les chiens en particulier savent qu’un certain regard nous fera céder et qu’ils aient faim ou non, continueront de nous exploiter. Je connais très bien le problème parce que j’ai un compagnon qui ne sait rien refuser à nos chiens, et qui SE FAIT PLAISIR en leur faisant plaisir. C’est un combat journalier, et c’est au point où je dois parfois me cacher pour grignoter quelque chose, ou leur intimer l’ordre de quitter la cuisine lorsque nous dinons. Ils sont loin d’être idiots, car ils n’adoptent ce comportement (Khéops en particulier), que lorsque mon ami est à la maison pendant les mois d’hiver. Lorsqu’il fait la saison d’été et que je suis seule à la maison, ces mauvaises habitudes cessent en quelques jours, et parfois même je dois les mettre un peu au régime. Aimer ça n’est pas céder à tout, et c’est savoir dire non.

 

La race, l’âge, la génétique, le mode de vie, et le fait qu'ils aient été stérilisés sont aussi des facteurs contribuants. Cela étant dit, sur 3 chiens stérilisés, j’en ai deux qui ont tendance au surpoids, c’était déjà le cas avant leur stérilisation et cela n’a pas empiré depuis. Pour l’un c’était en partie ma faute parce qu’en plus des indulgences de papa, sa ration journalière était restée la même à 18 mois que lorsqu’il n’en avait que 8 quand il a débuté le BARF. Pour la seconde, c’était une chienne mince et élancée, à tel point que nous pensions qu’elle était croisée avec un lévrier. Mais après ses 2èmes chaleurs elle a pris du poids du jour au lendemain. Donc effectivement, la stérilisation peut ralentir le métabolisme d’un animal, mais de manière générale la prise de poids n’est pas uniquement due à cela. Au fur et à mesure qu’un animal grandit, il faut tenir compte du fait que son taux d’activité et son métabolisme peuvent changer et régulièrement réévaluer sa ration, que cela soit au niveau de la quantité que de sa composition.

Ce que l’on donne à un chiot ou un chaton actif est beaucoup trop pour un adulte. Au BARF par exemple, alors qu’on va donner à un chiot de 6 à 10% de son poids, on passera par exemple à 4% pour un chien de petite race, et à moins de 2% pour un chien de grande à très grande race, et à 4 ou 5% pour un lévrier. 

 

 

COMMENT EVALUER LE POIDS DE FORME D’UN CHIEN

 

Il existe un grand nombre de chartes que l’on peut voir sur les réseaux sociaux, dans la salle d’attente du vétérinaire, ou au dos des sacs de croquettes. Franchement, c’est n’importe quoi et ça ne tient absolument pas compte de la race du chien. La ceinture abdominale, ou pli, d’un molossoïde n’a rien à voir avec celle d’un lévrier.  Dans une même race on peut observer des variations, le poids n’est donc pas un critère indicateur, il vaut mieux observer la silhouette :

 

  • En palpant les côtes de l’animal, on devrait pouvoir les sentir sans appuyer, les deviner lorsqu’il se déplace s’il a le pelage court, et dans certains cas les dernières côtes peuvent être visibles.
  • Vu du dessus, on devrait pouvoir voir sa taille se dessiner.
  • Vu de profil, il doit y avoir un pli abdominal, qui est la zone derrière les côtes, même si elle est beaucoup plus prononcée chez les races qui ont un thorax profond comme les lévriers, que chez les molossoïdes. 

 

CO-MORBIDITÉS ET COMPLICATIONS DUES AU SURPOIDS CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT

 

L'excès de graisse a un impact négatif sur la santé et la longévité de nos compagnons à quatre pattes, les animaux en surpoids ont donc un risque accru de nombreuses pathologies et maladies chroniques, notamment :

 

  1. Dégénérescence rapide des articulations (arthrose, ligaments croisés)
  2. Diminution de l’endurance et de la fonction respiratoire, maladies cardiaques, hypertension
  3. Problèmes digestifs
  4. Diabète sucré
  5. Augmentation des risques anesthésiques et chirurgicaux
  6. Collapsus trachéal
  7. Système immunitaire
  8. Problemes de peau
  9. Problèmes urinaires et rénaux
  10. Epilepsie/Crise épileptiformes
  11. Lipomes
  12. Cancers
  13. Diminution de l’espérance de vie en général

 

 

ARTICULATIONS ET LIGAMENTS

 

Les chiens en surpoids peuvent développer de graves complications articulaires, ce qui est moins prévalent chez les chats, car les articulations et les os doivent supporter un excès de poids. De l’arthrose peut se développer et les douleurs associées à la dysplasie de la hanche peuvent également empirer. Cette surcharge sur les articulations causée par l’excès de poids accrue peut également entraîner des dommages aux ligaments, dont les ligaments croisés antérieurs, qui sont davantage sujets aux déchirures.

 

 

 

 

 

 

MALADIES CARDIAQUES

 

D’après les experts en la matière, les animaux âgés sont plus susceptibles d'être en surpoids et par conséquent de souffrir de problèmes de santé supplémentaires.  Le cœur devant faire face à une charge de travail accrue doit alors pomper davantage de sang vers les tissus et les organes du corps, ce qui peut entraîner une insuffisance cardiaque congestive.

 

 

 

DIMINUTION DE L'ENDURANCE ET DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES

 

Chez les animaux en surpoids, la graisse supplémentaire dans la cage thoracique limite l'expansion des poumons, et celle dans l'abdomen pousse contre le diaphragme. Pour aggraver les choses, la surcharge pondérale augmente le travail des poumons pour fournir de l'oxygène au corps. Les chiens et les chats en surpoids ont donc moins d'endurance.  

 

 

 

IMPACT SUR LA FONCTION HÉPATIQUE ET DIGESTIVE

Le foie stocke les lipides, par conséquent lorsqu'un animal est en surpoids, une quantité accrue de graisse s'y accumule, c'est ce qu'on appelle la lipidose hépatique et cette condition peut entraîner une diminution de la fonction hépatique. Les chiens ou chats hyperlipémiques sont aussi à risque, entre autres, de développer une pancréatite aiguë, ainsi que des troubles intestinaux comme la constipation ou des gaz intestinaux.

 

 

DIABETE MELITUS (DIABETE SUCRÉ) ET RÉSISTANCE A L'INSULINE

 

Une autre complication commune due au surpoids chez les chiens et les chats, c’est le développement de diabète sucré. Le surpoids entraîne une augmentation de la sécrétion d'insuline en réponse à l'augmentation de la glycémie chez les animaux en surpoids.

 

L'insuline est également plus sollicitée parce qu'il y a une plus grande quantité de tissu corporel chez un animal en surpoids. Lorsque les besoins en insuline dépassent la capacité du corps à la produire, cela résulte en diabète sucré. Si le besoin d'insuline augmente sur une longue période, les cellules du pancréas qui produisent de l'insuline peuvent s'épuiser, ce qui provoque aussi du diabète. Tous les organes du corps des animaux en surpoids doivent faire face à des exigences supplémentaires, et lorsque ces organes sont trop sollicités, il peut en résulter des maladies chroniques et éventuellement la mort.

 

 

RISQUES ANESTHESIQUES ET CHIRURGICAUX

 

Nous parlions plus haut des effets du surpoids sur le cœur et les poumons, mais ceux-ci peuvent aussi avoir des conséquences graves si le chien ou le chat doit subir une anesthésie, comme un arrêt cardiaque ou une mauvaise circulation de l’oxygène dans le sang. Lors d’une anesthésie l'insuffisance cardiaque due au surpoids peut aussi affecter l'élimination de ces médicaments à cause de la diminution du flux sanguin dans le foie. Enfin, les molécules de nombreux anesthésiants peuvent s’accumuler dans la couche adipeuse de l'animal en surpoids, ce qui prolonge leur demi-vie d'élimination. Le chien ou le chat mettra alors plus de temps à sortir de l'anesthésie, la récupération peut être retardée et la mort peut survenir.

 

Un taux élevé de graisse dans les tissus rend aussi la chirurgie plus risquée, car il est alors plus difficile pour le chirurgien vétérinaire de trouver ce qu’il cherche dans le corps. Chez un sujet obèse il peut y avoir une épaisse couche de graisse entre le lieu de l'incision cutanée et un organe comme la vessie. L’opération est alors plus compliquée, mais aussi plus longue, il faut donc une plus forte dose d’anesthésiant, ce qui augmente encore le risque anesthésique décrit en début de paragraphe.

 

 

 

DIMINUTION DE LA FONCTION IMMUNITAIRE

 

Etudes à l’appui, il y a un rapport entre obésité et état inflammatoire chez le chien et le chat. L'obésité chez les animaux de compagnie est directement associée à une diminution de la résistance aux infections virales et bactériennes, et la régulation immunitaire. 

 

 

 

PROBLEMES DE PEAU ET DE PELAGE

 

Les risques de maladies de peau et du pelage sont plus importants chez les animaux en surpoids, et cela inclut aussi le processus de cicatrisation des plaies. L'équilibre physiologique de la peau peut être affecté par divers facteurs externes et internes, dont notamment le surpoids. La peau est également une source importante de facteurs pro et anti-inflammatoires associés à l'évolution du processus inflammatoire. Les fonctions nombreuses et complexes de ces molécules dans l'organisme se traduisent par des liens entre l'obésité et les troubles métaboliques.

 

 

 

FONCTION URINAIRE ET RENALE

 

Le surpoids chez le chien et le chat peut entraîner une hypertension artérielle, celle-ci affectant directement les reins. Ceux-ci ayant des niveaux plus élevés d'acide hyaluronique dans les reins, cette accumulation peut endommager les reins et notamment provoquer une rétention d'eau, et ainsi affecter la modulation du sodium urinaire. Ce surpoids peut aussi entrainer des anomalies urinaires comme la protéinurie, et affecter le debit de filtration des reins. 

 

Cette surcharge pondérale peut aussi avoir un impact négatif sur la fonction urinaire, car il semblerait y avoir un lien entre l'obésité et une augmentation de l'incidence des calculs urinaires, meme si le lien entre les deux n'a pas encore été établi et fait l'objet de recherches.

EPILEPSIE OU CRISES EPILEPTIFORMES

 

La encore, meme si la relation n'a pas encore été établie, plusieurs études sur l'épilepsie canine démontrent que les chiens en surpoids étaient plus susceptibles d'avoir des épisodes de convulsions ou crises épileptiformes.

 

 

RISQUES ACCRUS DE CANCER

 

Des études suggèrent que les chiens obèses ont tendance à un risque accru de développer certains types de cancers. Il existe un nombre limité d'études rétrospectives qui ont évalué la corrélation de types de cancer spécifiques et la prévalence de l'obésité chez les chiens dont le carcinome à cellules transitionnelles de la vessie des chiens.

 

 

 

DIMINUTION DE LA QUALITE ET DE L'ESPERANCE DE VIE

 

Il est évident d'après cette discussion que la santé est diminuée chez les animaux en surpoids. Ils deviennent souvent plus irritables en raison de la chaleur, de la douleur ou simplement de l'inconfort. Les chiens en surpoids meurent plus jeunes que ceux maintenus à leur poids de forme.

 

 

 

LE SURPOIDS : POURQUOI C’EST ENCORE PLUS GRAVE CHEZ LES LEVRIERS ?

 

Chez certaines races de lévriers on parle parfois de limiers, parce qu’ils doivent être assez rapides pour rattraper un gibier comme le lièvre ou le lapin de Garenne. Ils ont été conçus pour avoir un corps aérodynamique, avec une fine ossature et une ceinture abdominale très visible. De nombreuses personnes qui ne connaissent pas les lévriers pensent généralement à tort que tous les chiens devraient avoir la même configuration et la même condition corporelle. Alors que chez de nombreuses races de chiens, les hanches saillantes et les dernières côtes visibles peuvent être un signe de malnutrition, chez les lévriers c’est une question d’aérodynamique et d’équilibre. Leur bassin est assez raide, créant une croupe très inclinée, qui fait saillir un peu les hanches.

 

En général Les lévriers sont des fines bouches, notoirement difficiles en matière de nourriture, et il est parfois difficile de maintenir certains à un poids et une forme raisonnable. C’est un problème que je connais bien, avec Malibu qui était trop maigre lorsque je suis allée le chercher au refuge, ça n’était pas leur faute mais le fait que c’est un chien difficile, et que tout nouvel aliment fait, de sa part, l’objet d’un véritable test culinaire. Il renifle la chose avec méfiance, la prend du bout de la langue, la recrache et la reprend 2 ou 3 fois avant de la manger. Comme il est passé de croquettes agrémentées de ration ménagère au refuge, au BARF une fois à la maison, il a très peu mangé les premiers jours.

 

Ils ont une réserve de graisse corporelle relativement faible et un métabolisme unique qui les rend souvent intolérants à certains types d'anesthésie, et ils ont aussi besoin d’une dose plus faible. En effet, ils possèdent quelques particularités dont une récupération lente et potentiellement mortelle lors d’une anesthésie. Leur foie a une capacité réduite à décomposer et à éliminer les anesthésiques du corps, ceci étant dû à un déficit en cytochrome P450 (CYP), une enzyme importante dans la métabolisation des médicaments. Alors qu’en moyenne les autres races de chien ont entre 20 et 30% de graisse, selon les races, les lévriers sont en dessous de 10%. Si un lévrier qui est à son poids de forme a déjà du mal à éliminer l’anesthésiant et à récupérer, imaginez ce que cela doit être s’il a une couche de graisse supplémentaire dans laquelle ces molécules ont une demi-vie plus longue (la demi-vie est le temps nécessaire pour que la quantité d’une molécule médicamenteuse diminue de moitié par rapport à sa valeur initiale), comme expliqué plus haut, dans le paragraphe Risques Anesthésiques Et Chirurgicaux !

 

Le barbiturique problématique chez les lévriers est le Thiopental, qui est utilisé dans de nombreux pays pour induire l’anesthésie. Selon la prédisposition du chien, cela peut prendre jusqu’à 48 heures pour qu’il puisse se tenir debout sans aide après une anesthésie au Thiopental. Pour info si vous avez un lévrier, l’alternative est le Propofol, même si la période de récupération pour un lévrier est quand même le double de celle d’un autre chien, soit 40 minutes au lieu de 20.

 

 

 

COMMENT L’EVITER ?

 

« La question elle est vite répondue.. » et cela semble logique, pourtant si c’était le cas, il n’y aurait pas d’animaux en surpoids.

  • Mesurez la nourriture de votre chien et vérifiez que son apport calorique est approprié, en fonction de sa race, son âge, son taux d’activité, et parfois d’autres considérations qui lui sont propres, quitte à faire appel à un professionnel.
  • Diminuez les friandises, évitez les restes de table, ou incluez les dans le calcul de sa ration journalière.
  • Ajoutez des fibres ou augmentez l’apport en fibres.
  • Vérifiez qu’il boit suffisamment, quitte à devoir ruser pour le faire boire davantage (bouillon d’os par exemple).
  • Vous assurer qu’il a un taux d’activité journalière suffisant.

 

 

IL EST TROP TARD, MON CHIEN/CHAT EST DÉJÀ EN SUPROIDS…

 

Il faudra d’abord établir avec votre vétérinaire si la cause de ce surpoids n’est pas secondaire, c’est-à-dire liée à une maladie comme une hypothyroïdie, Cushing, du diabète, etc. Une fois ces causes écartées, il va falloir appliquer le même protocole que pour la prévention, sauf qu’il va falloir réduire l'apport calorique progressivement.

 

Une activité physique est un incontournable. Plus un animal a de masse musculaire et graisseuse, plus il brûle de calories lorsqu'il est actif. Commencez par de courtes périodes d'activité en fonction de son âge et santé cardiaque/respiratoire. Cela peut-être une simple promenade pour un chien et des jeux pour un chat. Soyez consistant et faites-le quotidiennement, voire plusieurs fois par jour. Si vous avez accès à la plage, un étang ou une piscine ou votre chien peut aller, n’hésitez-pas, c'est l'une des meilleures façons de faire faire de l’exercice à votre chien, surtout s'il a des problèmes articulaires. Augmentez le temps et/ou la distance tous les deux ou trois jours et faites faire à votre animal autant d'exercice possible à l'air frais.

 

Si votre chien ou chat ne présente pas encore de maladie liée à son surpoids, envisagez un changement d’alimentation pour une adaptée à son espèce. Un chien est un carnivore opportuniste, et un chat est un carnivore strict, aucun n’est croquettivore. Il peut être nécessaire de complémenter avec des enzymes digestives, des probiotiques et une source naturelle d'acides gras oméga-3 comme le poisson frais ou l’huile de poisson, de krill ou d’algues.

 

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Pas d'inquiétude, il avait juste du mal a se réveiller.
Pas d'inquiétude, il avait juste du mal a se réveiller.

Ne cédez-pas à la tentation et à leurs grands yeux bruns envoutants, car vous les tuez à petit feu, et question se pose : vous leur donnez pour leur faire plaisir ou pour VOUS faire plaisir ? C’est un sujet que je connais trop bien, car lorsque notre croisé Anatolie avait 2 ans, il était en surpoids. Le voyant tous les jours nous ne nous en rendions pas compte, jusqu’au jour ou un de nos voisins a comparé notre chien à un porc. C’est un chien qui a toujours eu faim, quelle que soit la quantité de nourriture qu’on lui donne, et lui faire perdre du poids a été long et difficile. Je ne comprenais pas comment il ne perdait pas plus vite, bien que j’ai considérablement et progressivement réduit sa ration, que je ne lui donnais rien en dehors des repas, et qu’il faisait en moyenne 2 heures de marche ou de natation par jour. Il devait perdre au moins 13kg, et en un an il n’avait perdu que 5 kg. Et puis un jour j’ai surpris le fautif en train de lui donner des restes de table derrière mon dos, et j’ai alors réalisé que cela se produisait tous les jours depuis des mois. S’en est suivi une mise au point, que je dois d’ailleurs faire régulièrement. Dans les 6 mois qui ont suivi, notre chien a perdu les 8kg de trop qui lui restaient, et je continue de surveiller sa ration et de m’assurer qu’il a suffisamment d’activité et qu’on devine ses côtes lorsqu’il marche. C’est d’autant plus important pour lui car il réagit très mal à l’anesthésie.