LES RISQUES A LONG TERME POUR LA SANTÉ ET LES EFFETS POSITIFS ASSOCIÉS A LA STERILISATION CHEZ LES CHIENS

 

 

Par Laura J. Sanborn, M.S., 14 mai 2017

 

Traduction de son article paru sur Dogs Naturally Magazine, avec leur permission ecrite

 

http://www.dogsnaturallymagazine.com/long-term-health-risks-benefits-spay-neuter-dogs/

 

 

 

 

On conseille souvent aux propriétaires de chiens en Amérique de castrer/stériliser leurs chiens pour des raisons de santé. On y cite un certain nombre d'avantages pour la santé, mais les preuves ne sont en générale pas fournies pour appuyer les prétendus bienfaits pour la santé.

 

Lorsque l'on parle des effets de la castration/stérilisation sur la santé, les risques pour la santé ne sont souvent pas mentionnés. Certains risques sont parfois mentionnés, mais les plus graves ne le sont généralement pas.

 

Cet article est une tentative de résumer les risques pour la santé à long terme, ainsi que les avantages associés à la stérilisation chez les chiens que l'on peut trouver dans la littérature médicale vétérinaire. Cet article ne discutera pas de l'impact de la stérilisation sur le contrôle de la population ou de l'impact de la stérilisation sur le comportement.

 

Presque tous les risques et avantages pour la santé énumérés dans cet article sont des résultats d'études et recherches rétrospectives épidémiologiques sur des chiens, qui examinent les associations potentielles survenues dans le passé. Quelques-uns proviennent d'études de recherche prospectives, qui examinent les associations potentielles futures.

 

 

 

RÉSUMÉ

 

Une lecture objective de la littérature médicale vétérinaire révèle une situation complexe en ce qui concerne les risques à long terme pour la santé, ainsi que les avantages associés à la stérilisation chez les chiens. L’évidence montre que la stérilisation est liée à des effets positifs ET négatifs sur la santé chez les chiens. Cela suggère également à quel point nous ne comprenons pas encore vraiment bien ce sujet.

 

En comparaison, il semble qu'il n’y a pas d’évidence convaincante pour stériliser la plupart des chiens mâles, en particulier les chiens mâles immatures, afin de prévenir de futurs problèmes de santé. Dans la plupart des cas, le nombre de problèmes de santé associés à la stérilisation peut dépasser celui des avantages.

 

Aspects positifs de la stérilisation des chiens mâles :

  • élimine le faible risque (probablement <1%) de mourir du cancer des testicules
  • réduit le risque non cancéreux de troubles de la prostate
  • réduit le risque de fistules périanales
  • peut éventuellement réduire le risque de diabète (données non concluantes)

 

Aspects  négatifs de la stérilisation des chiens mâles :

  • si elle est pratiquée avant l'âge d'un an, augmente considérablement le risque d'ostéosarcome (cancer des os) ; C'est un cancer commun chez les races de taille moyennement grande et grande avec un mauvais pronostic.
  • augmente le risque d'hémangiosarcome cardiaque d'un facteur 1,6
  • triple le risque d'hypothyroïdie
  • augmente le risque de déficience cognitive gériatrique progressive
  • triple le risque d'obésité, un problème de santé courant chez les chiens ayant de nombreux problèmes de santé associés
  • quadruple le petit risque (<0,6%) de cancer de la prostate
  • double le faible risque (<1%) des cancers des voies urinaires
  • augmente le risque de troubles orthopédiques
  • augmente le risque de réactions indésirables aux vaccinations

 

Pour les femelles, la situation est plus complexe. Le nombre d'avantages pour la santé, associés à la stérilisation, peut dépasser celui des problèmes dans certains cas (pas tous). Tau bout du compte, le fait que la stérilisation améliore les chances d'une bonne santé générale ou la dégrade dépend probablement de l'âge de la chienne, et du risque relatif à diverses maladies chez les différentes races.

 

 

Aspects positifs de la stérilisation des femelles :

  • réduit considérablement les risques de tumeurs mammaires, les tumeurs malignes les plus courantes chez les chiennes, si elle est pratiquée avant l'âge de 2 ½ ans
  • élimine presque le risque de pyomètre, qui affecterait environ 23% des femelles intactes ; la pyomètre tue environ 1% des chiennes intactes
  • réduit les risques de fistules périanales
  • élimine le très faible risque (≤ 0,5%) des tumeurs utérines, cervicales et ovariennes 

 

Aspects négatifs de la stérilisation chez les femelles :

  • augmente le risque d'ostéosarcome (cancer des os) si elle est pratiquée avant l'âge d'un an ; c’est un cancer commun chez les grandes races avec un mauvais pronostic
  • augmente le risque d'hémangiosarcome splénique d'un facteur 2,2 et d'hémangiosarcome cardiaque d'un facteur> 5 ; c'est un cancer commun et une cause majeure de décès chez certaines races
  • triple le risque d'hypothyroïdie
  • augmente le risque d'obésité d'un facteur de 1,6 à 2, un problème de santé chez les chiens avec de nombreux autres problèmes associés
  • provoque une incontinence urinaire chez 4 à 20% des chiennes
  • augmente le risque d'infections urinaires persistantes ou récurrentes par un facteur de 3 à 4
  • augmente le risque d'hypoplasie de la vulve, de la dermatite vaginale et de la vaginite, en particulier chez les femelles stérilisées avant la puberté
  • double le faible risque (<1%) de tumeurs du tractus urinaire
  • augmente les risques de troubles orthopédiques
  • augmente le risque de réactions aux vaccins

 

Une chose est claire : une grande partie des informations disponibles pour le grand public sur la stérilisation est déséquilibrée et contient des affirmations exagérées ou non étayées par des preuves. Plutôt que d'aider à éduquer les propriétaires d'animaux de compagnie, une grande partie de ces informations contribue aux malentendus courants sur les risques et les avantages associés à la stérilisation chez les chiens.

 

L'âge de la stérilisation traditionnel à six mois, ainsi que la pratique moderne de la stérilisation pédiatrique, semblent prédisposer les chiens a des risques de santé qui pourraient être évités si on attendait que le chien soit physiquement mature, voire même peut-être chez de nombreux chiens mâles, y renoncer complètement sauf si médicalement nécessaire.

 

L'équilibre entre les risques à long terme et les avantages de la stérilisation pour la santé varie d'un chien à l'autre. La race, l'âge et le sexe sont des variables qui doivent être prises en compte conjointement avec des facteurs non médicaux pour chaque chien. Les recommandations générales pour tous les chiens de compagnie ne semblent pas être soutenues par ce que l’on trouve dans la littérature médicale vétérinaire.

 

 

 

RÉSULTATS D'ÉTUDES

 

Cette section résume les maladies ou les conditions qui ont été étudiées dans le cadre de la stérilisation chez les chiens.

 

 

Complications après Stérilisations/Castrations

Toute chirurgie comporte des risques de complications, notamment des réactions indésirables à l'anesthésie, hémorragie, inflammation, infection, etc. Les complications n’incluent que les effets immédiats et à court terme clairement liés à la chirurgie, et pas les effets à plus long terme qui ne peuvent être évalués que par des études.

 

Dans un hôpital d'université vétérinaire où les complications ont été suivies, les taux de complications peropératoires, postopératoires et totales étaient respectivement de 6,3%, 14,1% et 20,6%, suite à la stérilisation des femelles (1). D'autres études ont trouvé un taux de complications total de stérilisation de 17,7% 2 et 23% (3). Une étude menée auprès de vétérinaires privés canadiens a révélé des taux de complications respectifs de 22% et de 19% pour les femelles stérilisées et les mâles castrés (4).

 

Les complications sérieuses telles que les infections, les abcès, la rupture de la plaie chirurgicale et léchages/machouillages des sutures ont été rapportées à une fréquence de 1 à 4%, les chirurgies de stérilisation et castration représentant respectivement 90% et 10% des complications.

 

Le taux de mortalité dû aux complications de stérilisation/castration est faible : aux alentours de 0,1% 2.

 

 

 

Cancer de la prostate

 Une grande partie des informations disponibles au public sur la stérilisation/castration affirme que la castration réduira ou éliminera les risques de cancer de la prostate chez les chiens mâles. Ce ne serait pas une hypothèse déraisonnable, étant donné que chez l'homme, le cancer de la prostate est lié aux testostérones. Mais les preuves chez les chiens ne soutiennent pas cette affirmation.

 

En fait, l’évidence la plus probante suggère exactement le contraire.

 

Il y a eu plusieurs études épidémiologiques contradictoires au cours des années, qui ont trouvé soit un risque accru ou une diminution du risque de cancer de la prostate chez les chiens castrés. Ces études n'utilisent pas de populations témoins, rendant ces résultats au mieux difficiles à interpréter. Cela peut partiellement expliquer les résultats contradictoires.

 

Plus récemment, deux études rétrospectives ont été menées qui utilisaient des populations témoins. L'une de ces études concernait une population canine en Europe (5) et l'autre concernait une population canine en Amérique (6). Les deux études ont révélé que les mâles castrés ont un risque quatre fois plus élevé de cancer de la prostate que les chiens intacts.

 

A partir de ces résultats, les chercheurs suggèrent une relation de cause à effet : "ceci suggère que la castration n'initie pas le développement du carcinome prostatique chez le chien, mais favorise la progression tumorale" (5) et aussi "Notre étude a révélé que la plupart des cancers sont d'origine canalaire/urothéliale ... L'incidence relativement faible du cancer de la prostate chez les chiens intacts peut suggérer que les hormones testiculaires protègent contre le carcinome prostatique canalaire/urothélial, ou peuvent avoir des effets indirects sur le développement du cancer en modifiant l’environnement. (6)

 

Cela doit être mis en perspective. Contrairement à la situation chez les humains, le cancer de la prostate est rare chez les chiens. Compte tenu d'une incidence de cancer de la prostate de moins de 0,6% chez les chiens d'après la nécropsie (7), il est difficile de voir que le risque de cancer de la prostate devrait peser lourd dans la plupart des décisions de castration. Il existe des preuves d'un risque accru de cancer de la prostate dans au moins une race (Bouviers) (5), bien qu’il y ait très peu de données à ce jour pour nous guider concernant les autres races.

 

 

Cancer des testicules

Puisque les testicules sont ôtées lors de la stérilisation, la castration élimine tout risque de cancer des testicules (en assumant que la castration soit faite avant que le cancer ne se développe). Cela doit être comparé aux risques de cancer des testicules chez les males entiers.

 

Les tumeurs testiculaires ne sont pas rares chez les chiens entiers âgés, avec une incidence de 7% (8). Cependant, le pronostic pour le traitement des tumeurs testiculaires est très bon en raison d'un faible taux de métastases (9), de sorte que le cancer des testicules est une cause de décès rare chez les males entiers. Par exemple, dans une enquête de l'Université Purdue sur la santé des Golden Retrievers (10), les décès dus au cancer des testicules étaient suffisamment rares pour ne pas apparaître sur la liste des causes importantes des « années de vie potentielle perdues pour décès suite à une pathologie vétérinaire confirmée », bien que 40% des mâles GR étaient entiers. De plus, les GR traités pour des tumeurs testiculaires ont un taux de guérison de 90,9%. Cela concorde bien avec d'autres travaux qui ont montré des taux de métastases de 6-14% pour les tumeurs testiculaires chez les chiens (11).

 

Le taux élevé de guérison des tumeurs, associé avec leur fréquence, suggère que moins de 1% des chiens mâles entiers mourront de cancer des testicules.

 

En résumé, bien que ce soit la raison la plus fréquente pour laquelle beaucoup préconisent la castration des jeunes mâles, le risque de cancer potentiellement mortel des testicules est suffisamment faible qu'il est difficile de justifier la castration de la plupart des mâles dans le but de l'éviter.

 

Les cryptorchidies bilatérales ou unilatérales constituent une exception, car les testicules retenus dans l'abdomen sont 13,6 fois plus susceptibles de développer des tumeurs que les testicules descendues (12) et il est également plus difficile de détecter les tumeurs dans les testicules non descendues lors d’un examen physique de routine. 

 

 

Ostéosarcome (cancer des os)

 Une étude de cas-témoins multi-races sur les facteurs de risques d'ostéosarcome a démontré que les chiens stérilisés (mâles ou femelles) avaient deux fois plus de risques de développer un ostéosarcome que les chiens entiers (13).

 

Ces risques ont été étudiés plus en détail chez les Rottweilers, une race avec un risque relativement élevé d'ostéosarcome. Cette étude de cohorte rétrospective avait fait une séparation par âge et par castration/stérilisation, et a révélé que le risque d'ostéosarcome était associé à la castration/stérilisation des jeunes chiens (14). Les rottweilers stérilisés avant l'âge d'un an étaient 3,8 (mâles) ou 3,1 (femelles) fois plus susceptibles de développer un ostéosarcome que les chiens entiers.

 

En effet, la combinaison des facteurs de risques associés à la race avec ceux de la stérilisation précoce dénotait que les rottweilers stérilisés avant l'âge d'un an présentaient un risque d'ostéosarcome de 28,4% (mâles) et de 25,1% (femelles). Ces résultats concordent avec ceux d’une étude multi-races précédente (13), mais présentent l'avantage d'évaluer le risque en fonction de l'âge de stérilisation. Une conclusion logique découlant de la combinaison des résultats de ces deux études, c’est que la stérilisation des chiens avant l'âge d’un an est associée à un risque significativement accru d'ostéosarcome.

 

Les chercheurs suggèrent une relation de cause à effet, car les hormones sexuelles sont connues comme ayant une influence sur le maintien de la structure et de la masse squelettique, et aussi parce que leurs résultats indiquent une relation inverse entre le temps d'exposition aux hormones sexuelles et le risque d'ostéosarcome. (14)

 

Le risque d'ostéosarcome augmente avec l'augmentation de la taille de la race et surtout de la hauteur (13). C'est une cause fréquente de mort chez les races moyennement grandes, grandes et géantes. L'ostéosarcome est la troisième cause de décès la plus fréquente chez les Golden Retrievers (10) et est encore plus fréquente chez les grandes races (13).

 

Compte tenu du mauvais pronostic de l'ostéosarcome et de sa fréquence dans de nombreuses races, la stérilisation des chiens immatures chez les races moyennement grandes, grandes et géantes est apparemment associée à un risque important et élevé de décès dû à l'ostéosarcome.

 

 

Cancer mammaire

Les tumeurs mammaires sont de loin les tumeurs les plus courantes chez les femelles entières, constituant environ 53% de toutes les tumeurs malignes chez les femelles, d’après une étude sur les chiens en Norvège (15) où la stérilisation est beaucoup moins fréquente qu'aux États-Unis.

 

50 à 60% des tumeurs mammaires sont malignes, pour lesquelles il existe un risque important de métastases (16). Les tumeurs mammaires chez les chiens ont démontré des récepteurs aux œstrogènes (17), et la recherche publiée (18) montre que le risque relatif (% de risque) qu'une femelle développera un cancer mammaire, par rapport à celui chez les femelles entières, dépend du nombre d’œstrus qu'elle aura :

 

 

Les mêmes données, classées différemment, ont montré que le risque relatif que les femelles développent un cancer mammaire, comparativement au risque chez les femelles entières, est de :

 

 

Âge au moment de la stérilisation             Ratio de probabilités

 

≤ 29 mois                                                             0,06

≥ 30 mois                                                              0,40 (pas statistiquement significatif au niveau P <0,05)

Entière                                                                   1

 

 

Veuillez noter qu'il s'agit de risques RELATIFS. Cette étude a été référencée ailleurs plusieurs fois, mais les résultats ont souvent été présentés comme risques absolus.

 

Une réduction similaire du risque de cancer du sein a été observée chez les femmes de moins de 40 ans qui ont perdu leur production d'œstrogènes en raison de la « ménopause artificielle » (19) et le cancer du sein chez les humains est connu pour être activé par les œstrogènes.

 

Le cancer mammaire est la 10eme cause la plus fréquente d’années potentielles de vie perdues chez les Golden Retrievers, même si 86% des femelles ont été stérilisées à un âge médian de 3,4 ans (10). Considérant que le sous-groupe des femelles représente presque tous les cas de cancer mammaire, il se classerait probablement au 5eme rang des causes les plus fréquentes d'années potentielles de vie perdues chez les femelles. Le risque serait encore plus élevé si davantage de GR femelles avaient étaient restés entière jusqu'à l'âge de 30 mois.

 

Les boxers, les cockers, les Springers anglais et les teckels sont les races à haut risque de tumeurs mammaires (15). Une population de Boxers principalement entières a 40% de chance de développer un cancer mammaire entre 6 et 12 ans (15). Il existe certaines indications que les chiens pure race peuvent courir un risque plus élevé que les chiens de races mixtes, et que les chiens pure race avec des coefficients élevés de consanguinité sont peut-être plus à risque que ceux dont les coefficients de consanguinité sont faibles (20). Davantage d’enquêtes sont nécessaires pour déterminer si elles sont significatives.

 

En résumé, la stérilisation des chiennes réduit considérablement le risque de cancer mammaire (un cancer fréquent), et moins il y a de d'œstrus jusqu’à l’âge d’au moins 30 mois, plus le risque est faible.

 

 

Cancer des voies urinaires (cancers de la vessie et de l'urètre)

 Une étude rétrospective par âge a révélé que les chiens stérilisés étaient deux fois plus susceptibles de développer des tumeurs des voies urinaires inférieures (vessie ou urètre) que les chiens entiers (23). Ces tumeurs sont presque toujours malignes, mais peu fréquentes représentant moins de 1% des tumeurs canines. Il est donc peu probable que ce risque pèse lourd sur les décisions de stérilisation. Les Airedales, les Beagles et les Terriers écossais possèdent un risque élevé de cancer des voies urinaires, alors que les Bergers allemands ont un risque inférieur à la moyenne (23).

 

Hémangiosarcome

L'hémangiosarcome est un cancer fréquent chez les chiens. C'est une cause majeure de mortalité chez certaines races, comme les Salukis, les bouledogues français, les épagneuls d'eau irlandais, les Golden Retrievers, les Retrievers à poil plat, les Boxers, les lévriers Afghan les Setters anglais, les Scottish Terriers, les Boston Terriers, les Bulldogs et les bergers allemands (24). Dans une étude cas-témoins appariés, les femelles stérilisées avaient un risque 2,2 fois plus élevé d'hémangiosarcome splénique que les femelles entières (24). Une étude rétrospective des facteurs de risques d'hémangiosarcome cardiaque a révélé un risque > 5 fois plus élevé chez les chiennes stérilisées que chez les femelles entières et 1,6 fois plus élevé chez les mâles castrés que chez les mâles entiers (25). Les auteurs suggèrent un effet protecteur des hormones sexuelles contre l'hémangiosarcome, en particulier chez les femelles. Dans les races où l'hémangiosarcome est une cause importante de décès, le risque accru associé à la stérilisation est probablement un facteur qui devrait être pris en compte dans la décision de stériliser un chien ou non.

 

 

Hypothyroïdie

 La stérilisation chez les chiens a été mise en corrélation avec un risque trois fois plus élevé d'hypothyroïdie par rapport aux chiens entiers. (26).

 

Les chercheurs suggèrent une relation de cause à effets. Ils écrivent : « Plus important [que le léger impact sur la fonction thyroïdienne] dans l'association de la castration [et la stérilisation] et l'hypothyroïdie c’est peut-être l'impact des hormones sexuelles sur le système immunitaire. La castration augmente la sévérité de la thyroïdite auto-immune chez la souris ", ce qui peut expliquer le lien entre stérilisation/castration et l'hypothyroïdie chez les chiens.

 

L'hypothyroïdie chez les chiens provoque obésité, léthargie, perte de pelage et des anormalités dans la reproduction (27).

 

Le risque à vie d'hypothyroïdie dans les sondages sur la santé des races était de 1 sur 4 chez les Golden Retrievers (10), de 1 sur 3 chez les Akitas (28) et de 1 sur 13 chez les Danois (29).

 

 

Obésité

A cause des changements dans le métabolisme, les chiens stérilisés sont plus susceptibles d'être en surpoids ou obèses, que les chiens entiers. Une étude a révélé un risque d'obésité deux fois plus élevé chez les femelles stérilisées que chez les femelles entières (30). Une autre étude a révélé que les chiens stérilisés étaient 1,6 fois plus susceptibles d'être obèses que les chiens entiers, et 1,2 fois (pour les femelles) ou 1,5 fois (pour les males) plus susceptibles d'être en surpoids que les chiens entiers (31).

 

Une enquête chez vétérinaires au Royaume-Uni a révélé que 21% des chiens étaient obèses. (30)

 

Être obèse et/ou en surpoids est associé à une foule de problèmes de santé chez les chiens. Les chiens en surpoids sont plus susceptibles d’être diagnostiqué d'hyperadrénocorticisme (Cushing), de rupture des ligaments croisés, d'hypothyroïdie, de maladie des voies urinaires inférieures et de maladie buccale (32). Les chiens obèses sont plus susceptibles d'être diagnostiqués d’hypothyroïdie, de diabète sucré, de pancréatite, de rupture des ligaments croisés et de néoplasie [tumeurs] (32).

 

 

Diabète

Certaines données indiquent que la stérilisation double les risques de diabète chez les chiens mâles, mais d'autres données n'ont montré aucun changement significatif de risques de diabète après la stérilisation (33). Dans les mêmes études, aucune relation n'a été trouvée entre la stérilisation et les risques de diabète.

 

 

Réactions indésirables aux vaccins

 Une étude de cohorte rétrospective sur les réactions indésirables des vaccins chez les chiens a été réalisée, incluant les réactions allergiques, l’urticaire, l'anaphylaxie, l’arrêt cardiaque, le choc cardiovasculaire et la mort subite. Les réactions indésirables étaient 30% plus probables chez les femelles stérilisées que chez les femelles entières, et 27% plus élevés chez les mâles castrés que chez les mâles entiers (34).

 

Les chercheurs discutent des mécanismes de cause à effets possibles pour cette découverte, y compris les rôles que les hormones sexuelles jouent dans la capacité du corps à fabriquer une réponse immunitaire à la vaccination.

 

Les races toy et les races plus petites présentent un risque élevé de réactions indésirables aux vaccins, comme les Boxers, les Bulldogs anglais, les Lhassa Apsos, les Weimaraners, les American Eskimo, les Golden Retrievers, les Basset Hounds, les Corgis, les Huskies sibériens, les Danois, les Labrador Retrievers, les Doberman Pinschers, les Pit Bull Terriers, et les Akitas (34). Les chiens de races mixtes se sont révélés moins à risques, et les auteurs suggèrent que l'hétérogénéité génétique (vigueur hybride) en est la cause.

 

 

Troubles urogénitaux

 

L'incontinence urinaire est fréquente chez les chiennes stérilisées, ce qui peut se produire peu après la chirurgie de stérilisation ou après un délai de plusieurs années. Le taux d'incidence dans diverses études est de 4-20% (35,36,37) pour les femelles stérilisées comparé à seulement 0,3% chez les femelles intactes (38). L'incontinence urinaire est si étroitement liée à la stérilisation qu'elle est communément appelée « incontinence par stérilisation » et est causée par l'incompétence du sphincter urétral (39), bien que le mécanisme biologique soit inconnu. La plupart (mais pas tous) des cas d'incontinence urinaire répondent à un traitement médical et, dans de nombreux cas, ce traitement doit être poursuivi pendant toute la vie du chien (40). Une étude rétrospective a révélé que les infections urinaires persistantes ou récidivantes (UTI) étaient 3-4 fois plus probables chez les femelles stérilisées que chez les femelles intactes (41). Une autre étude rétrospective a révélé que les femelles stérilisées avant l'âge de cinq mois et demi étaient 2,76 fois plus susceptibles de développer des infections urinaires que celles qui avaient été stérilisées après cinq mois et demi (42). Selon l'âge au moment de la chirurgie, la stérilisation provoque un développement anormal des organes génitaux externes. Les femelles stérilisées présentaient un risque accru d’hypoplasie de la vulve, de dermatite vaginale, de vaginite et d’infections urinaires. Le risque est encore plus élevé pour les femelles stérilisées avant la puberté.

 

 

Pyomètre (Infection de l'utérus)

Les données fournies par les compagnies d’assurance pour animaux suédoises (où la stérilisation est très rare) ont montré que 23% des chiennes avaient développé un pyomètre avant l'âge de 10 ans (44). Les Bouviers bernois, les Rottweilers, les Collies à poils long, les Cavalier King Charles et les Golden Retrievers étaient des races à haut risque (44). Les femelles qui n'ont pas eu de chiots ont un risque élevé de pyomètre (45). Rarement, les chiennes stérilisées peuvent développer un « syndrome de rémanence » lié à l'ablation incomplète de l'utérus.

 

La pyomètre peut généralement être traitée chirurgicalement ou médicalement, mais 4% des cas de pyomètre ont entraîné la mort (44). Ajouté à l'incidence de la pyomètre, cela suggère qu'environ 1% des femelles entières mourront de pyomètre.

 

 

Fistules périanales

Les chiens mâles sont deux fois plus susceptibles de développer des fistules périanales que les femelles, et les chiens castrés présentent un risque moindre que les chiens entiers (46).

 

Les Berger Allemand et les setters Irlandais sont plus susceptibles de développer des fistules périanales que les autres races (46).

`

Troubles non cancéreux de la glande prostatique

 

L'incidence de l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP, hypertrophie de la prostate) augmente avec l'âge chez les mâles, et survient chez plus de 80% des mâles âgés de plus de 5 ans (47). La plupart des cas d'HBP ne causent aucun problème, mais dans certains cas, le chien aura des difficultés à déféquer ou à uriner.

 

La stérilisation préviendra l'HBP. Si la stérilisation est pratiquée après l'agrandissement de la prostate, la prostate hypertrophiée rétrécira relativement rapidement.

 

L'HBP est liée à d'autres problèmes de la prostate, y compris les infections, les abcès et les kystes, qui peuvent parfois avoir des conséquences graves.

 

Troubles orthopédiques

Dans une étude sur les Beagles, l'ablation chirurgicale des ovaires a provoqué une augmentation du taux de remodelage de l'ilium [os iliaque] (48), suggérant un risque accru de dysplasie de la hanche après stérilisation.

 

La stérilisation a également révélé une perte nette de masse osseuse de la colonne vertébrale (49).

 

La castration/stérilisation des chiens immatures retarde la fermeture des plaques de croissance des os qui n’ont pas fini de pousser, ce qui fait que ces os sont plus longs que chez les chiens intacts ou stérilisés après la maturité (50). Puisque les plaques de croissance des différents os ne se ferment en même temps, la stérilisation faite après que certaines plaques de croissance se soient fermées, mais avant que d'autres plaques ne l’aient fait, peut donner un chien avec des proportions qui ne sont pas naturelles, pouvant ainsi affecter la performance et la durabilité à long terme des articulations.

 

La stérilisation est associée à un risque deux fois plus élevé de rupture du ligament croisé (51). Peut-être que cela est associé au risque accru d'obésité (30).

 

La stérilisation avant l'âge de 5 mois et demi est associée à une augmentation de 70% du risque de dysplasie de la hanche, ajusté en fonction de l’âge, comparé aux chiens stérilisés après l’âge de 5 mois et demi, bien qu'il y ait des indications que la gravité de la manifestation de ce soit moindre (42). Les chercheurs suggèrent "qu'il est possible que l'augmentation de la longueur de l'os, qui résulte de la gonadectomie précoce, entraîne des changements dans la conformation de l'articulation, ce qui pourrait conduire à un diagnostic de dysplasie de la hanche."

 

Dans une étude sur la santé des Airedales, les chiens stérilisés étaient beaucoup plus susceptibles de souffrir de dysplasie de la hanche et de « troubles musculosquelettiques » que les chiens entiers (52). Mais les facteurs confusionnels possibles n'étaient pas contrôlés, comme celui de la possibilité que les chiens auraient pu être stérilisés parce qu'ils avaient une dysplasie de la hanche, ou d'autres troubles musculosquelettiques.

 

Comparativement aux chiens intacts, une autre étude a révélé que les chiens castrés six mois avant un diagnostic de dysplasie de la hanche étaient 1,5 fois plus susceptibles de développer une dysplasie clinique de la hanche (53).

 

Comparativement aux chiens entiers, les chiens castrés/stérilisés ont un risque 3,1 fois plus élevé de luxation patellaire (54).

 

 

Déficience cognitive gériatrique

Les chiens mâles castrés et les femelles stérilisées courent un risque accru de développer des troubles cognitifs gériatriques, légers à sévères, comparativement aux mâles entiers (55). Il n'y avait pas assez de femelles entières âgées disponibles lors de cette étude pour déterminer leurs risques.

 

La déficience cognitive gériatrique comprend la désorientation à la maison ou à l'extérieur, les changements dans les interactions avec les membres de la famille humaine, la perte de la propreté dans la maison, et les changements dans le cycle sommeil/éveil (55).

 

Les chercheurs affirment que « cette découverte est en accord avec les recherches actuelles sur les rôles neuroprotecteurs de la testostérone et des œstrogènes au niveau cellulaire, et le rôle des œstrogènes dans la prévention de la maladie d'Alzheimer chez les humaines. On pourrait prédire que les œstrogènes auraient un rôle protecteur similaire chez les femelles sexuellement intactes. Malheureusement, trop peu de femelles intactes sexuellement étaient disponibles pour être incluses dans la présente étude afin de tester cette hypothèse (55).

 

 

CONCLUSIONS

Une lecture objective de la littérature médicale vétérinaire révèle une situation complexe en ce qui concerne les risques pour la santé à long terme et les avantages associés à la stérilisation chez les chiens. La preuve démontre que la stérilisation correspond à des effets positifs ET négatifs sur la santé des chiens. Cela suggère également combien nous ne comprenons encore vraiment pas ce sujet.

 

Globalement, il semble qu'aucune évidence convaincante ne puisse être élaborée en faveur de la castration de la plupart des chiens mâles afin d’éviter de futurs problèmes de santé, en particulier les mâles immatures. Le nombre de problèmes de santé associés à la castration peut dépasser les avantages dans la plupart des cas.

 

Pour les chiennes, la situation est plus complexe. Le nombre d'avantages associés à la stérilisation peut dépasser les problèmes de santé associés dans de nombreux cas (pas tous). Tout bien pesé, le fait de savoir si la stérilisation améliore les chances d'une bonne santé globale ou la dégrade dépend probablement de l'âge du chien et du risque relatif de diverses maladies dans les différentes races.

 

L'âge de stérilisation traditionnel de six mois ainsi que la pratique moderne de la stérilisation pédiatrique semblent prédisposer les chiens à des risques de santé qui pourraient être évités en attendant que le chien soit physiquement mature, ou peut-être chez de nombreux chiens mâles, en y renonçant complètement sauf si médicalement nécessaire.

 

L'équilibre entre les risques pour la santé à long terme et les avantages de la stérilisation varie d'un chien à un autre. La race, l'âge et le sexe sont des variantes qui doivent être prises en compte conjointement avec les facteurs non médicaux de chaque chien. Les recommandations générales pour tous les chiens ne semblent pas s'appuyer sur les résultats de la littérature médicale vétérinaire.

 

 

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